La PrEP à la peine

Franck Desbordes

Les chiffres sont tombés et ils ne sont pas très réjouissants : la PrEP qui est pourtant l’un des outils les plus efficace et primordial dans la lutte contre le VIH n’est adoptée que par 59 326 personnes (au 30 juin 2024). C’est certes un peu plus de 6 500 personnes par rapport à 2023, mais la progression du déploiement de la PrEP sur le territoire français est trop lente pour avoir un impact significatif dans la lutte contre l’épidémie à VIH et atteindre l’objectif zéro contaminations en 2030. Ce chiffre concernant les nouvelles prescriptions baisse ainsi de 8% par rapport au nombre de prescriptions constatées fin juin 2023.

Quand on regarde les chiffres de plus près, on constate que ce sont désormais les médecins généralistes qui sont les premiers prescripteurs de la PrEP et que le profil des patients est en réalité assez proche de ceux qui ont ou ont eu accès à la PrEP à l’hôpital ou en Cegidd. Cela sous-entend que ce moyen de prévention ne se diffuse pas dans toutes les catégories de la population.

« En même temps » (comme dirait l’autre), plus on abime le réseau médical et sanitaire (en ne donnant pas les moyens financiers), plus on isole les gens de la prévention et plus on constate l’augmentation des pathologies. Logique. Lamentable mais logique.

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