Depuis leur lancement en France fin 2021, les traitements à longue durée d’action Vocabria® et Rekambys® marquent un tournant dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Ces injections, administrées tous les deux mois, permettent de maintenir une charge virale indétectable tout en offrant une alternative à la thérapie quotidienne.
Initialement, l’Agence nationale de sécurité des produits de santé (ANSM) imposait que les trois premières injections soient réalisées à l’hôpital, garantissant ainsi une surveillance rigoureuse. Cependant, en novembre 2024, cette exigence a été assouplie : seule la première double-injection doit désormais se faire en milieu hospitalier. Cette décision repose sur des retours d’expérience positifs et des données probantes issues de l’étude européenne « Combine-2 ».
Cette évolution vise à rendre le parcours de soins plus accessible et moins contraignant, permettant aux patients de recevoir leurs injections en ville après une première série à l’hôpital. Le TRT-5 CHV, représentant des usagers, salue cette avancée qui promet d’améliorer la qualité de vie des personnes concernées. Néanmoins, cette simplification soulève des défis. Il est crucial de renforcer l’offre de soins en ville, en formant des professionnels de santé capables d’administrer ces traitements tout en luttant contre la sérophobie. La démocratisation des traitements injectables représente une avancée majeure dans la lutte contre le VIH, rendant les soins plus accessibles et adaptés aux besoins des usagers.